• Avant toi

    Edition: Milady

    524 pages

    Année de parution: 2014

     

    "Je ne fais rien, Mademoiselle Clark. Je ne peux plus rien faire. Je reste assis. J'existe, c'est tout."

     

    Quand Lou apprend que le bar où elle est serveuse depuis des années, met la clé sous la porte, c'est la panique. En pleine crise, dans ce trou paumé de l'Angleterre, elle se démène pour dégoter un job qui lui permettra d'apporter à sa famille le soutien financier nécessaire. On lui propose un contrat de six mois pour tenir compagnie à  un handicapé. C'est alors que la jeune femme découvre Will, un jeune tétraplégique qui rêve de mettre fin à ses jours. Lou n'a que quelques mois pour le faire changer d'avis.

     

    J'avoue sincèrement que si une amie ne m'avait pas prêté ce livre, je ne l'aurais sans doute jamais lu pour deux raisons:

    1) Quand j'ai lu le nom de l'édition, les warnings intérieurs se sont déclenchés: "Ouh la, Milady, ça fait penser à Arlequin ça, non?"

    2) Quand j'ai lu le résumé (encensé par TF1 en plus), ça en a rajouté une couche: "Bon ok, c'est plein de bons sentiments et sûrement mièvre. Un genre de remake d'Intouchables version anglaise "

    Vous l'aurez donc compris, les a priori pesaient lourdement dans la balance avant même que je ne tourne la première page. Et j'avais bien tort...

     

    Lou a 27 ans, un goût prononcé pour la mode "loufoque", un  boulot tranquille de serveuse et un petit ami mordu de marathon. Mais le jour ou elle se retrouve au chômage, rien ne va plus car elle doit alors aider aux dépenses de sa famille en pleine crise financière. Après plusieurs hésitations, elle finit par accepter de s'occuper d'un tétraplégique, Will, qui compte bien lui mener la vie dure avec son odieux caractère. Pas besoin de vous faire un dessin pour que vous deviniez que ces deux la vont finalement apprendre à se découvrir et entretenir une grande amitié.  Je m'arrête donc la pour ne pas vous dévoiler la suite.

    Avec Avant toi, je suis passée par tout un panel d'émotions: le rire, la colère et la tristesse. Autant vous dire tout de suite que ce roman devrait être sponsorisé par une entreprise de mouchoirs car la plupart des lecteurs ont versé leurs larmes à travers ses pages. Moi y compris. Le pire est qu'il ne nous fait pas pleurer une bonne fois pour toute mais pendant une bonne partie de l'histoire. Il est alors préférable pour vous de lire ce roman tranquillement chez vous avec un paquet d'essuie tout sous la main, plutôt que dans le métro à la vue de tous. 

    Sans plaisanter, c'est une très belle histoire qui malgré un côté "déjà vu" m'a surpris. J'ai trouvé les personnages assez forts et très bien décrits. Personne n'est tout noir ou tout blanc et c'est ce qui crée vraiment l'émotion je dois dire car on est sans arrêt ballotter des rires aux larmes, de l'énervement à la compassion. Les dialogues sont écrits avec précision et tant mieux car ils prennent une grande place. J'ai dévoré Avant toi, et c'est sûrement avec plaisir que je le relirai dans quelques années car c'est devenu pour moi un véritable coup de cœur.  

     

    La musique qui colle avec ce roman:

     

    Ma note: cool

     


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  • Le ver à soie

    Edition; Grasset

    569 pages

    Année de parution: 2014

     

    "Si vous cherchez des amitiés sincères, généreuses et pérennes, engagez-vous dans l'armée et apprenez à tuer. Si vous préférez des liens éphémères avec des gens qui exercent le même métier que vous et se réjouiront de tous vos échecs, écrivez des romans."

     

    Un écrivain a disparu... Le célèbre Owen Quine venait de mettre le point final à son dernier manuscrit - un roman à clé sulfureux dont Cormoran Strike, chargé de l'enquête, pressent qu'il a de quoi inquiéter bon nombre de personnalités en vue. Qui donc aurait intérêt à ce que Quine soit réduit au silence? Les suspects ne manquent pas. 

    Lorsqu'il retrouve le cadavre de l'auteur, assassiné selon un rituel particulièrement atroce, Strike comrpend qu'il a affaire au meurtrier le plus impitoyable qu'il lui ait été donné de traquer...

    Roman policier haletant, rythmé par une multitude de coups de théâtre. Le ver à soie est le deuxième volet des aventures du détective Cormoran Strike et de sa jeune et intrépide assistante, Robin Ellacott.

     

    J'avais beaucoup aimé L'appel du Coucou, le premier volet policier de J.K Rowling. C'était donc avec impatience que j'attendais la suite de ses aventures. Et voila encore un gros pavé que nous sert cette écrivaine en l'espace de seulement deux ans après la sortie du premier.

    On quitte le milieu du mannequinat pour atterrir cette fois-ci dans celui de l'édition, qui ne donne d'ailleurs pas envie d'y mettre un pied. 

    Owen Quine, un écrivain "raté" est porté disparu depuis une dizaine de jours. Sa femme, n'ayant pas de nouvelle de lui décide alors de se tourner vers le célèbre Cormoran Strike. 

    Ce deuxième volet se construit de la même manière que le premier. Strike pose énormément de questions à l'entourage de Quine, rassemble les indices, élabore des hypothèses... Bref, vous l'aurez compris, il n'apporte rien de nouveau au polar. 

    Pourtant j'ai adoré retrouver Strike et Robin. Ces personnages sont profondément attachants, chacun à leur façon. J'ai pris beaucoup de plaisir à les découvrir un peu plus dans leur vie privée et à les voir davantage à l'oeuvre dans ce second tome. Je les ai quitté un peu triste comme si je disais au revoir à des amis.

    C'est d'ailleurs ce qui m'a, en grande partie, raccroché à ma lecture car j'avoue que l'intrigue ne m'a pas passionnée. Tout d'abord le résumé parle d'écrivain célèbre... Je trouve le mot un peu fort car très peu de monde le connaissait. Ensuite j'avoue que les passages décrivant son livre m'ont profondément ennuyée pour la simple et bonne raison que je n'y croyais pas. J'avais vraiment du mal à concevoir que l'on puisse écrire un livre mêlant fantastique et érotisme de façon aussi déjanté. Pour moi c'était une vraie parodie pas du tout crédible (d'autant plus que Strike s'énerve à lire un tel torchon). Enfin, je ne me suis pas du tout attachée à l'univers qui gravite autour de Quine. Aucun des éditeurs, agents, écrivains ou personnages familiaux ne m'a touché, ce qui n'était pas du tout le cas avec l'affaire du premier tome. 

    Mon avis peut paraître assez négatif et pourtant j'ai très envie de découvrir la suite et de retrouver ce couple de détectives. C'est encore la magie de J.K Rowling qui opère. 

     

    Ma note: smile


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  • Jours sans faim

    Edition: J'ai Lu

    125 pages

    Année de parution: 2009

     

    " Il dit la vie est dehors, Laure, la vie, la vie. Quelque chose a bougé au fond d'elle. Le corps s'apaise. Elle s'appelle Laure, elle n'est qu'un morceau de papier mâché, usé, au creux de sa paume à lui comme une pépite de vie."

     

    Laure a 19 ans, elle est anorexique... Jours après jours, elle raconte, analyse, décrit... Trois mois d'examen de soi, d'une vie comme dans un aquarium, un livre sincère, sans rancune, sans apitoiement, juste la précision des mots et la vivacité de l'analyse. 

     

    Jours sans faim est le premier roman de Delphine de Vigan, publié en 2001 sous le pseudonyme de Lou Delvig. 

    On sent du vécu dans cette courte histoire tant elle est riche en détails, en émotions. Et effectivement quand on a lu Rien ne s'oppose à la nuit, ce roman autobiographique dédié à sa mère, on reconnait beaucoup l'auteure à travers son personnage.

    C'est une histoire courte qui fait à peine 125 pages et comme toute histoire courte, je me sens toujours un peu frustrée, car on à peine le temps de s'intéresser au personnage que c'est déjà terminé. C'est sans doute pour ça que je ne suis pas particulièrement fan de nouvelle. 

    Et d'un autre côté, je me suis dit que c'était mieux ainsi car comme tous les romans que j'ai pu lire de cette auteure, c'est assez intense en émotions. 

    Ça ne raconte pas grand chose. Une jeune femme souffre d'anorexie à un stade critique et décide de se faire soigner. Elle nous raconte la complexité de la maladie, le traitement lourd et dangereux, mais aussi ses rencontres à l'hôpital et ce médecin en qui elle place tout son amour et sa confiance.

    Honnêtement, je ne me serais pas arrêtée sur ce livre en temps normal, mais il s'agit de Delphine de Vigan. Et il me suffit simplement de voir ce nom pour acheter ses livres dorénavant. Et comme d'habitude, je ne regrette pas. Elle possède l'art de choisir les bons mots, de décrire les émotions avec finesse et poésie, de donner un vrai rythme à sa narration. En gros, elle pourrait me raconter quelque chose de banal et réussir à m'émouvoir quand même.

    Ce premier roman montrait déjà tout le talent de cette écrivaine. 

     

    Ma note: yes

     


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